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 Ah ! Paris, là où tout se joue. [RP unique]

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Gabriel de Mirabeau

Gabriel de Mirabeau


Messages : 23
Date d'inscription : 21/01/2011

Jardin Secret
Et cette brèche?: Un vrai dilemme pour moi. La République ? Mon idéal mais ma mort. La royauté ? Ma vie, mais pas mon idéal.
Et le coeur?: Un Mirabeau ne s'épouse pas parce qu'il est beau, mais parce qu'il est riche.
Un secret?: Qui n'en n'a pas ?

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MessageSujet: Ah ! Paris, là où tout se joue. [RP unique]   Ah ! Paris, là où tout se joue. [RP unique] EmptyDim 23 Jan - 18:22

L'interminable voyage qui l'avait mené jusqu'au centre de la capitale ne lui avait pourtant semblé durer qu'une poignée d'heures, tant il avait été absorbé par ses pensées. Pourtant la fatigue des 12 heures de voyage en chemin de fer ne se remarquaient pas sur son visage.

Quelle ne fut pas sa surprise au sortir de la gare, lorsqu'il découvrit un curieux engin de transport que les Parisiens semblaient ne pas remarquer. Certes il avait pu voir dans la gazette d'Aix et dans le Petit Journal des images de ces voitures tirées par deux chevaux et dans lesquelles s'entassaient les gens, mais de la voir en vrai confinait à l'émerveillement.

Ah ! Paris, là où tout se joue. [RP unique] 260px-10

*Suis-je sot..... et tellement provincial, pensa-t-il avec un sourire narquois*

Il s'apprêtait à héler une calèche, semblant attendre patiemment qu'un client veuille utiliser ses services, mais se ravisa. Il ne put réprimer une irrésistible envie d'emprunter ces transports au nom curieux... Sa mémoire lui faisait soudain défaut. Comment l'appelaient ils ici ? Ah oui : tramway.

Il donna l'ordre au porteur de faire transporter ses bagages, d'ailleurs fort peu conséquents, en son hôtel particulier. Il avait préféré n'emmener que trois ou quatre malles, bien décidé à courir les tailleurs de la capitale afin de s'habiller à la mode parisienne.

Cela fait, nonchalamment, il se dirigea vers une sorte de station d'attente, un arrêt. Il prit conscience, dans cette foule ininterrompue, ce vacarme permanent, que son allure générale reflétait terriblement le provincial.

- Pour où monsieur ?

L'homme qui venait de s'adresse à lui portait une livrée très ressemblante à un uniforme. Une casquette achevait l'uniforme, sur laquelle on pouvait lire :"Compagnie Générale des Omnibus". Bien que fort dépité par ce manque total de courtoisie, il ne réagit pas et d'ailleurs personne ne s'émut des paroles de cet employé.

- Heu, plait-il ?
- Pour où, m'sieur ?
- Comment pour où ?
- Oui vous voulez aller où ?
- Chez moi, pardi...

Le regard circonspect de l'employé de la Compagnie Générale des Omnibus prit une forme ironique.

- Ah ! Vous n'êtes pas d'ici, on dirait.
- Certes, certes, mais en quoi cela vous regarde-t-il ?
- Ben.... faudrait voir parce que si vous allez à La Madeleine, il vous faut prendre la ligne A, si vous voulez allez au Parc Monceau, c'est la ligne AJ etc, etc. Donc : pour où ?
- Et bien au Palais de la Cité.
- Rien que ça ? Notre Roi Philippe vous a convié à prendre le thé peut être.... ?
- Mais je ne vous permets pas...
- Bon allez ne vous offusquez pas. Où allez vous ?
- Mon hôtel se situe près du Palais de la cité.
- Oh, pardon monsieur, j'ignorais. C'est que nous n'avons pas l'habitude du beau monde dans les tramways. Ce sera 3 sous mon seigneur." dit-il la casquette à la main.

Apparemment, le fait d'habiter là semblait conférer un rang ou une notoriété bien particulière. Mais il verrait tout cela plus tard. Pour l'heure, il était tout à son plaisir de découvrir la capitale dans un moyen de transport tout neuf, du moins pour lui. Mais à noter dans son carnet : le quartier du Palais est réservé aux aristocrates. Il remercia silencieusement celle qui lui avait permis de trouver ce pied-à-terre.
Ah les Parisiens...

Durant les quelques 20 minutes de trajet qui séparaient la Gare du Palais de la Cité, il en profita pour exercer sa capacité visuelle et mémorisait non seulement le trajet, au fil des rues et avenues inconnues, mais également les établissements où semblaient se presser la foule. Il remarqua, ça et là, quelques enseignes et plusieurs édifices à l'allure très officielle.

Puis il parvint enfin à destination non sans que l'employé zélé ne vienne le prévenir.
- Monsieur, je me permets de vous dire que vous êtes arrivé à destination.

En descendant, il se trouvait face au Palais de la Cité, majestueux, imposant et tellement merveilleux de promesses. Le Pont Marie était gardé et ainsi nul ne pouvait accéder au Palais librement.
*Sage précaution*.

Après quelques minutes de contemplation, bien qu'il ne sût ce qu'il admirait le plus de l'architecture ou de l'objet de ses aspirations politiques, il se retourna face à un hôtel particulier d'une relative richesse mais non ostentatoire. Néanmoins il semblait évident que l'hôtel put accueillir quelques dizaines d'invités.

Un porche d'entrée était fermé par une lourde et haute grille. Il fut surpris de pouvoir lire sur le fronton : "Hôtel Mirabeau". Fichtre, les choses ont été faites et bien faites. Il tenta d'ouvrir la porte, mais en vain.

*C'est normal, je viens d'arriver et je n'ai pas la clé, ni de domestique, espérons qu'il y ait une cloche et surtout qu'il y ait quelqu'un*

Un poignée qui pendait sur le côté droit indiquait nettement la cloche. Il la tira énergiquement faisant retentir un son métallique aigu et strident. Après quelques instants sans qu'il ne se passe quelque chose, il tira une nouvelle fois la cloche, avec un rien d'agacement. Une porte claqua derrière la porte.

- Voilà, voilà, on arrive, on arrive.

La porte s'ouvrit sur un homme à l'allure distinguée, vêtu d'un costume ordinaire mais très propre et malgré tout soigné.

- C'est pourquoi ?
- Je suis le marquis de Mirabeau.
- Ooooooooh, bonjour monsieur, nous ne vous attendions pas si tôt.
- Nous ?...
- Oui la gouvernante est aussi arrivée.
- La gouvernante ?
- Oui, monsieur, celle que vous avez embauchée, ainsi que moi.
- Ah !... Mes bagages sont-ils arrivés ?
- Oui monsieur il y a dix minutes à peine, je les ai montés dans vos appartements.
- Et bien, allons-y, guidez-moi.
- Avec plaisir, monsieur.

L'hôtel correspondait en tous points à l'idée qu'il s'en était faite. Le portail, ouvert sur une large cour intérieure pavée, donnait sur un péristyle qui courait sur la largeur de façade frontale et un parvis s'avançait sur un escalier menant à la double porte d'entrée.
Les deux ailes partant du péristyle rejoignaient le mur du porche d'entrée.
L'ensemble présentait deux étages outre le rez de chaussée. La première impression qui s'en dégageait était excellente pour lui et il sut à ce moment précis que cet hôtel serait celui de sa réussite et du triomphe de la Royauté et du Roi Philippe XV.
Il le savait, il le sentait.

- Êtes vous les seuls gens attachés à mon service ?
- Oh, non monsieur, demain je reçois les candidats aux divers postes de votre maison. Nous avons reçu des consignes strictes pour un nombre relativement limité de gens. Deux maîtres d'hôtel, 5 valets de chambre, 3 femmes de chambre, 2 cuisinières, 3 cochers et 4 valets de pied, la gouvernante et votre serviteur. Si monsieur me permet un commentaire...
- Faites, je vous en prie.
- C'est peu monsieur pour quelqu'un de votre condition, de même que cet hôtel, mais ce n'est que mon avis, bien évidemment. Après tout qui suis-je pour connaître la bonne ou la mauvaise fortune des grandes familles.
- Mon ami, je vais vous rassurer. Ma famille est très largement pourvue et vous n'avez donc aucun souci à former vis à vis de l'entretien et de vos gages. Mais si j'ai choisi ce type d'hôtel c'est dans un dessein précis.
- Un dessein précis, monsieur.... ?
- Je vous ne parlerai en temps utiles.
- Fort bien monsieur.

Gabriel n'était pas tombé dans le piège que la curiosité maladive des gens de maison lui tendait grossièrement, non plus que l'habile question soit disant insignifiante, avec laquelle ils parvenaient à recouper leurs informations. Dans l'immédiat, tout poli et courtois qu'il semblait être, il était absolument hors de question d'accorder le moindre crédit à ce majordome.

Pour l'heure, Il allait découvrir les lieux et en prendre possession.
Il espérait bien que la bâtisse correspondait à ce qu'il avait demandé : quelque pièce secrète et un accès non moins dissimulé, qui lui permettrait ainsi d'entrer et sortir à l'abri de tout regard indiscret, assurant de ce fait un anonymat total pour ses futures relations.

- Existe-t-il d'autres entrées ou accès à l'hôtel ?
- Oui monsieur, l'entrée des personnels de maison situé un peu plus sur votre droite en entrant au portail.
- Uniquement ? Aucune autre ?
- Non monsieur, pas à ma connaissance.
- Y a-t-il longtemps que vous travaillez ici ?
- Oui, monsieur cela faisait plus de 15 ans que j'étais au service de Monsieur le Comte Duquesnes d'Angias, jusqu'à ce qu'il décède d'un terrible accident de cheval.
- Le Comte Duquesnes habitait ici ?
- Absolument monsieur. Et je dois avouer à monsieur que je n'ai eu que du plaisir d'avoir eu l'honneur d'être à son service. Ce fut un grand malheur et hélas la lignée s'est éteinte avec lui.
- Donc vous connaissez parfaitement les lieux.
- Tout à fait, comme je le disais à Monsieur, je travaille ici depuis 1859, ainsi que madame Verchamps par ailleurs.
- Madame Verchamps ?
- La gouvernante, Monsieur.
- Ah fort bien.
- Voulez vous que je lui demande de venir ?
- Non ce ne sera pas nécessaire.
- Quand monsieur compte-t-il recevoir ?
- Et bien probablement très vite, j'attends qu'un ancien ami me contacte, en espérant qu'il ne m'aura pas oublié.
- Puis-je vous demander si j'ai l'honneur de le connaître ?

* Je dois éluder la question, il est encore trop tôt pour lui faire confiance*

- Avez vous prévu mon équipage ?
- Tout à fait Monsieur, les haras de Chantilly m'ont confirmé l'envoi de deux calèches, et d'un carrosse de cérémonie pour demain. Les écuries ont été préparées et j'ai pris la liberté d'engager un maréchal ferrant de mes amis. Ai-je bien fait Monsieur ?

* Bigre, il est prévoyant cet homme là*

- Oui vous avez fort bien fait.
- Puis-je demander à Monsieur comment il est venu jusqu'à l'hôtel ?
- Et bien par le tramway. Pourquoi cela ?
- Vous avez pris ce risque Monsieur ?
- Et oui et apparemment je suis en vie, non ?
- Malheureusement ces transports populaires ne sont pas très sûrs Monsieur et je ne saurais trop vous conseiller de vous munir d'une canne-épée désormais. Cet arme est toujours fort utile dans Paris.

*Moi qui suis médiocre en escrime et en canne, voilà bien ma chance. A noter dans mon carnet : se méfier des déplacements dans Paris la nuit*

- Autre chose monsieur ?
- Oui. Comment vous appelez-vous ?
- Emile Granpré, monsieur.
- Puis-je vous appeler Emile ?
- Comme il plaira à Monsieur, mais j'en serais fort honoré.
- Alors c'est dit. Pourriez vous veiller à me préparer un diner léger afin que je puisse me reposer de ce long voyage ?
- A quelle monsieur veut-il diner ?
- 21 heures trente précises.
- Parfait Monsieur."

Voilà, il était à pied d'œuvre maintenant. Demain commencerait le long chemin vers ce Palais à quelques dizaines de mètres seulement, presque à portée de voix, mais certainement les mètres les plus longs à couvrir et parsemés de tellement d'obstacles.
Première chose à faire pour lui dès le lendemain : prévenir son ami de son arrivée en souhaitant qu'il ne l'aie pas oublié, et trouver un secrétaire de confiance, ce qui ne sera pas la moindre des affaires.

Spoiler:


Dernière édition par Gabriel de Mirabeau le Mer 16 Fév - 17:54, édité 1 fois
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Gabriel de Mirabeau

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Un secret?: Qui n'en n'a pas ?

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MessageSujet: Re: Ah ! Paris, là où tout se joue. [RP unique]   Ah ! Paris, là où tout se joue. [RP unique] EmptyJeu 27 Jan - 17:34

Gabriel, à peine arrivé depuis quelques jours, mourrait d'une ardente impatience d'arpenter les rues et avenues de cette capitale si belle. N'y tenant plus, il s'habilla très vite, brûlant de l'envie de découvrir la ville qui allait, c'en était sûr, devenir le champ privilégié de son ambitieuse carrière.

"- Bonjour Monsieur. Monsieur le Marquis a-t-il bien dormi ?

- Oui très bien Emile. Merci. Je vais flâner quelque peu dans les rues aujourd'hui.

- Monsieur le Marquis veut-il son fiacre ?

- Non merci je vais à pied.

- Parfait Monsieur. Vers quelle heure Monsieur le Marquis compte-t-il rentrer et où dois-je envoyer le fiacre de Monsieur pour le reprendre ?....

- Ne vous en inquiétez pas, je rentrerai par mes propres moyens et certainement fort tard.

- Fort bien Monsieur."

Ces questions d'intendance apparemment sans importance exhalaient pourtant un relent d'espionnage de la part des domestiques que Gabriel avait du mal à accepter. Cette façon qu'ils ont de recueillir les informations par de banales conversations ! Ainsi le fait de le faire accompagner directement avec le fiacre permettait-il au majordome de savoir où Gabriel se rendait, de même que l'insistance à lui envoyer une fois de plus le fiacre le reprendre à une adresse précise permettait-il aussi de savoir où il était. D'une part il était vrai que le majordome se devait de prévoir l'intendance, mais en même temps cette curiosité un tant soit peu maladive ne pouvait que déplaire à Gabriel dont le travail futur aurait à se dérouler dans la discrétion la plus totale, du moins s'en faisait-il l'idée. Or, ces interrogatoires, moins anodins qu'ils ne le paraissaient, commençaient à l'agacer.

*Fichtre à peine arrivé et me voilà suspicieux et je ne sais toujours pas quel degré de confiance lui accorder*

Par ce matin frais de janvier, la redingote fourrée de renard, le col relevé et le haut de forme bien vissé, droit, sur la tête, Gabriel décida de se laisser mener au gré de son envie et de ses pas. Un petit vent glacial s'engouffrait par les avenues dégagées. On se pressait, emmitouflé, pour tenter d'échapper quelque peu à la rigueur de ce temps hivernal.

Il suivait nonchalamment la Seine et longeait le Palais de la Cité. Immédiatement la passerelle de Grève se présente à lui et lourdement gardée, son étroitesse ainsi que son architecture lui confère une noblesse qui par ailleurs ne cadre pas avec son histoire. Puis c'est le pont Notre Dame qui mène vers la cathédrale mais c'est surtout le Pont au Change qui attire particulièrement Gabriel. Ce pont, entrée très officielle du Palais, il le sait, sera celle, qu'un jour très proche, il empruntera pour répondre aux invitations officielles. Enfin le Pont Neuf, qui est le seul véritable passage d'une rive à l'autre, aussi proche du Palais. Les soldats et le corps de garde y sont importants. Rien d'étonnant du reste.

Il continua de suivre la Seine jusqu'au Louvre puis à hauteur de l'aile sud du Palais de Justice des Tuileries, contigu. Comment se retrouvait-il là ? Il n'en sait rien, mais son inconscient l'y avait certainement mené, guidé par une réminiscence de ses conversations avec le Marquis, son père. Il décida d'y entrer et fut surpris de l'anormale quiétude des lieux qui, pourtant, auraient du grouiller de clercs et d'avocats tous aussi affairés les uns que les autres. Feignant peut être l'attitude désinvolte du quidam désœuvré, flânant de ci, de là, Gabriel voulu se rendre compte par lui-même de la configuration des lieux. Assurément, ils correspondaient à la description fort détaillée que son père lui en avait faite avant de partir. Il retrouvait là cet interminable hall courant le long du bâtiment, dont les fenêtres et portes donnaient sur ce magnifique jardin dessiné avec tant de grâce.

Mais on croisait par endroit outre les gens affairés, des femmes ou des familles qui en pleurs, qui en colère ou qui encore fortement hilares. On ne pouvait que tomber sur les gardes affectés au Palais. Il marcha le long de ce corridor ouvert à tous avec une lenteur qu'il imposa à son impatiente excitation dont, pour qui le connaissait, le martèlement frénétique et saccadé de sa canne sur le sol était un signe évident. Il avait son but dans ce bâtiment qu'il voyait pour la toute première fois, mais qu'il connaissait pourtant dans les moindres détails. Il mémorisait, comme à son habitude, les coins et les recoins, les portes, les grandes entrées, les escaliers, s'astreignant à compter simultanément le nombre de pas d'un point à un autre. Il se devait de connaître par cœur tout le bâtiment et de s'en rappeler les moindres détails, les moindres obstacles, de sorte que si le hasard venait à le mener ici de nuit, il puisse s'y déplacer sans aucune hésitation, même dans un noir quasi absolu. Voilà, tout était maintenant enregistré il ne lui restait plus qu'à retranscrire tout cela dans son carnet, dès son retour.

Il décida de terminer sa promenade par les jardins qui malheureusement n'offraient pas leurs luxuriantes floraisons des mois de printemps et d'été. Pourtant en dépit de la saison, ceux-ci étaient quand même forts plaisants.

Presque trois heures avaient passé depuis qu'il avait quitté son hôtel et il était impatient de s'installer dans le grand salon auprès de la cheminée pour lire les nouvelles de la Gazette parisienne et surtout les articles politiques et mondains.

- Monsieur le Marquis est-il satisfait de sa promenade ?

- Oui assurément, mon ami. Elle fut enrichissante et surtout très agréable. Paris est décidément une ville superbe.

- Et où Monsieur le Marquis s'est-il le mieux plu, à profiter de la capitale ?

*Encore cet interrogatoire à peine déguisé ! Mais pour le compte de qui travaille-t-il à la fin ?*

- Ma foi ici ou là, au gré de mes pas.

- Si Monsieur le Marquis m'avait sollicité, j'eus été ravi de lui indiquer les quelques lieux qu'un gentilhomme se doit de connaître et fréquenter dans la bonne société. Peut être eût-il alors pu avoir le loisir de rencontrer ceux qui comptent dans le paysage politique du royaume.

*Mais bien sûr voyons et pourquoi me dire qui je dois ou ne dois pas fréquenter.*

- Merci de votre sollicitude Émile, je saurai m'en souvenir en temps opportuns mais j'avoue que seul le gré de mon envie m'a guidé. Et fichtre je ne me suis pas perdu et j'ai pu apprécier la ville comme il se devait.

*Quel jeu joue-t-il ? Serait-il en service commandé ? Aurait-il été placé ici par une personne qui aurait tout intérêt à savoir ce que je fais ? Curieux...*

- Je souhaiterais dîner vers 20 heures 30. Veuillez indiquer à madame Verchamps de donner des instructions à ce propos et qu'on me prépare un repas léger. Merci Émile.

Ceci mit fin à la conversation.
Gabriel put s'installer devant un feu crépitant et délivrant sa chaleur si douce. Il ne lui restait plus qu'à feuilleter les pages du journal.
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Gabriel de Mirabeau

Gabriel de Mirabeau


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MessageSujet: Re: Ah ! Paris, là où tout se joue. [RP unique]   Ah ! Paris, là où tout se joue. [RP unique] EmptyVen 11 Fév - 17:50

Cela faisait maintenant deux semaines qu'il était arrivé à Paris.

Fort heureusement les choses commençaient à se décanter un peu. Cette longue amitié que le Prince de Dunnoye venait de confirmer et qu'il ne pouvait avoir oubliée, la sollicitation d'Isabelle de Sérouville qui l'avait surpris mais qu'il savait importante au point peut être de lui sacrifier maintes choses et enfin, tout récemment, le marquis de Kermel qui souhaitait devenir son secrétaire particulier.

Curieux... ! Curieux, mais fascinant. Et pourquoi pas ?.... Non, un grand du royaume ne peut pas se résoudre à n'être que le secrétaire particulier d'un autre marquis. Et si....

Et s'il lui proposait une autre opportunité, celle d'être non seulement son secrétaire, mais encore plus son associé ! Certes, ce pourrait être d'une plus haute importance, néanmoins, il convenait d'agir avec circonspection et ne surtout pas se lancer dans une voie tortueuse le menant tout droit à quelque conspiration. Fi de tout cela ! Il lui fallait un secrétaire, et bien soit ! Il irait jusqu'au bout et proposerait ainsi au marquis cette collaboration étroite. Ainsi lui permettrait-elle de voir jusqu'où elle irait. Il testerait tout cela d'ici peu, après que le billet envoyé soit parvenu chez Kermel.

Un léger coup à la porte sortit Gabriel de ses pensées.

"- Oui ? De quoi s'agit-il ?.... Ah ! Emile....

- A quelle heure monsieur le Marquis désire-t-il souper ?

- Disons... dans une petite demi heure.

- Bien monseigneur !

*Que lui prend-il ? Pourquoi m'appelle "Monseigneur", cela ne correspond pas à mon rang. Cette obséquiosité me dérange au plus haut point*

- Emile !....

- Oui votre seigneurie !

- Ah ! Il suffit Emile. Je n'ai point le droit de porter le titre de Monseigneur, n'étant pas Prince. En outre, que je sache vous n'appartenez pas au domaine des Mirabeau, ainsi "votre seigneurie" ne sied point ici à Paris. Aussi vous prierai-je de cesser ces circonvolutions oratoires. Vous voudrez donc bien cesser également ce petit jeu. Je suis, il est vrai, issu d'une grande lignée, mais en aucun cas je ne supporterai cette obséquiosité déplacée ou même une telle veulerie de mes gens. Certes je suis noble, mais n'en suis pas moins homme et surtout humain. Ainsi, conviendrait-il que vous arrêtiez de me servir ces mondanités qui n'ont pas à avoir cours en ces lieux. M'avez-vous bien compris Emile ? "

Au lieu de l'incompréhension, Gabriel lu une certaine considération poindre dans le regard du majordome. Le regard qu'il porta à Gabriel pouvait s'interpréter de deux manières : le mépris ou la colère, ou peut être... Peut être l'admiration? oui, pourquoi pas.

"- Bien monsieur le marquis, je veillerai à ce que cela n'arrive plus. Si monsieur le marquis en a pris ombrage, qu'il veuille bien m'excuser de cette liberté. "

Le majordome inclina légèrement le buste en direction de Gabriel, marquant ainsi le respect que lui inspirait l'attitude. Gabriel s'interrogeait intérieurement pour savoir si cela était de la déférence ou du mépris.

*Mais que cache-t-il ventrebleu !*

La porte se referma doucement dans le dos de Gabriel. Il restait songeur non seulement sur l'attitude forcée du domestique, mais surtout sur la motivation qui l'avait poussée à agir ainsi et qui dénotait par rapport aux premiers contacts qu'ils avaient eus. Et puis il ne savait toujours rien du cabinet secret. Comment se faisait-il qu'il n'en sache rien ? Comment arriverait-il à trouver l'accès secret ? Trouverait-il rapidement cette porte avec ses premiers rendez vous qui se profilaient et qui nécessiteront la discrétion la plus absolue ?

*J'enrage de ne pas savoir !! Je dois trouver, je le dois, il y va de ma carrière*
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