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 La parole est d'argent mais le silence est d'or ...

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AuteurMessage
César de Dunnoye

César de Dunnoye


Messages : 24
Date d'inscription : 07/11/2010

Jardin Secret
Et cette brèche?: Un soupçon de doutes mais rien de vraiment concret !
Et le coeur?: Elle ne me laisse pas de marbre, malgré sa froideur orgueilleuse, un brin de taquinerie, peut-être cassera t-il la glace ?
Un secret?: Je commence sérieusement à douter de mon plus fidèle ami.

La parole est d'argent mais le silence est d'or ...  Empty
MessageSujet: La parole est d'argent mais le silence est d'or ...    La parole est d'argent mais le silence est d'or ...  EmptyMer 26 Jan - 21:36

C'est ici, il y a deux jours, dans le caveau de ma famille, que je donnai rendez-vous au
prêtre qui assista mon père en ces derniers instants. Si je choisis de le rencontrer ici, en un lieu que d'aucuns qualifieraient sans doute de sinistre, et non au sein de sa chapelle, en un lieu que d'autres qualifieraient de saint, c'est que je souhaitais une discrétion absolue pour notre entrevue.
Sur ma requête, l'homme de Dieu me rejoignit dans le tombeau. Je fus quelque peu surpris
qu'il répondît sans plus de questions à mon message... il était serein!

S'il s'était douté des pensées funestes que je nourrissais à son égard si par malheur... si jamais...« Emporter son secret dans la tombe », « Muet comme une tombe »... Ces expressions me fascinèrent sur l'instant car elles illustraient la gravité de la situation. Ce prêtre entendit mon père en confession. Que lui a-t-il avoué ses méfaits? Que sait donc le moine? Je ne me fais aucune illusion, il est au courant! A l'orée de la mort, nous avons besoin de réconfort! Nul doute que mon père a voulu se délester de son fardeau avant de se présenter devant Dieu!

Avec Gabriel, la comtesse de Sérouville et moi-même, il est, par conséquent, la quatrième
personne à connaître les trahisons qui entachent l'honneur de ma famille. Cela fait beaucoup... trop! Gabriel ne cache plus son animosité à mon égard, mais jusqu'à présent il a su se taire et
malgré tout, je lui fais confiance! Madame de Sérouville me demande d'épouser sa fille en échange de son silence. Si je respecte la parole que je lui ai donnée, tout ira pour le mieux. (Ce sont ses propres mots!). Le moine, lui, est tenu par sa foi au secret de la confession! Mais dans ce monde où tout s'achète, où tout se vend, où rien n'est vrai, il est facile de corrompre! C'est pour m'assurer de ce fait que je lui donnai ce rendez-vous! Soit il se tairait sur tout, soit je l'achèterai pour qu'il me dise au moins ce que je voulais savoir.

Le prêtre s'agenouilla, se signa, adressa une prière pour mes illustres aïeux qui reposaient
là. Lorsqu'il eut fini, je le sommai de me rapporter les dernières paroles de mon père. Il
refusa. Je le menaçai. Je le rudoyai. Il ne céda point. Je lui proposai de l'or, beaucoup d'or.
Rien n'y fit! Je changeai alors de stratégie, je me montrai plus doux, fils aimant, désirant connaître ses pensées ultimes d'un vieil homme pour sa famille. Il ne fut point dupe!Je me sentis soudain désemparé! L'homme qui me faisait face, s'était montré intransigeant, catégorique dans son refus, mais je ne lisais en lui, aucune colère, aucune amertume, aucun désir de vengeance! Il se contentait de me fixer tout en conservant le même calme que lorsqu'il était entré dans le caveau. C'est cette force intérieure qui me bouleversait! Sa
foi était immense, son engagement envers Dieu unique et sincère!

Il scrutait les abysses de mon âme. Je compris que pour lui elle n'était qu'un livre ouvert. Cependant, il me parut évident qu'il attendait quelque chose, peut-être une confession... Je n'y tins plus et lui avouai tout de mes desseins, de mes découvertes, de mes mensonges, de mes tourments... je lui demandai pardon ! Il apposa ses mains sur ma tête, nous récitâmes le Notre Père et Je vous salue Marie, il me bénit... puis me murmura ses simples paroles :

« Prenez garde, mon fils, que les fautes, commises par Monsieur votre père, ne vous portent préjudice à vous plus qu'à lui-même! »

Je regagnais la Capitale, pas plus renseigné qu'avant mais ayant la conviction que nul ne saurait rien de par cette bouche là.
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